« Je suis publicitaire, je suis de ceux qui vous font rêver les choses que vous n'aurez jamais. Ciel toujours bleu, nanas jamais moches, bonheur parfait et retouché sur Photoshop. Vous croyez que j'embellis le monde ? Perdu, je le bousille. »

99F

Voici les paroles d’Octave Parango, anti-héros plein d’autodérision du film 99 Francs de Jan Kounen, tiré du livre de Frédéric Beigbeder.

En fait, je crois que j’ai toujours eu cette image de la publicité séductrice, manipulatrice et mensongère depuis que j’ai vu le film.

J’ai toujours pensé qu’une pub télé ou bien une affiche était le fruit d’une bonne idée sortie tout droit d’un seul et même cerveau, par hasard ou par chance, entre un verre de vin et quelques soirées mondaines. Quelle illusion ! Derrière ces supports se cachent des stratégies bien plus élaborées. La grande idée ne vient non pas d’une personne mais de la réflexion menée par une équipe toute entière : stratège en comm., stratège interactif (j'ai remarqué que dans ce milieu il y a beaucoup de « stratèges »), DA et designer, développeur web, chargé de projet, relationniste, et j’en passe !

Ce monde là, je l’ai découvert le 3 juin dernier, lorsque j’ai franchi la porte de l’agence Prospek. Mon stage a débuté ce jour-là, mais aussi la mise jour de mon cerveau. Tout ce que je croyais savoir de la comm. était trompeur.

Chez Prospek, j’ai découvert l’envers… de l’envers du décor ! Je me doutais bien que des stratégies étaient mises en place pour du placement médias sur Internet, par exemple. Mais j’étais loin d’imaginer l’ampleur des moyens utilisés pour mener une campagne : définition des enjeux et des objectifs, analyse de données et de statistiques sur le comportement de nos cibles (avec Google Analytics par exemple), évaluation du succès de la stratégie pour en tirer des conclusions chiffrées et optimiser la campagne. Tout ça pour pousser toujours plus loin la réflexion, savoir où, quand, comment placer une publicité et satisfaire les attentes du client !

Dans 99 Francs, le publicitaire Octave Parango trouve son métier vide de sens. Il dénonce un monde nauséabond, faisant une orgie publicitaire destructrice. Mais si Octave Parango passait la porte de chez Prospek, il verrait en fait un monde de communication qui évolue avec son temps, intelligent, et peut-être donnerait-il un sens positif et nouveau à la publicité. ;)