Internet est en panne d’adresses. Pour pallier la situation, les participants à l’initiative World IPv6 Launch, tels que Google, Facebook, AT&T, Cisco et D-Link, ont activé de manière permanente le support à IPv6 pour leurs sites web et matériel réseau.

La première version du IPv4 adoptée en 1981 permet d’assigner un peu plus de 4 milliards d’adresses IP. Depuis la commercialisation du médium au milieu des années ‘90, et plus récemment avec l’explosion des périphériques mobiles, les stocks s’épuisent à un rythme effréné.

« Go-go Gadget-au-IPv6 »

IPvQuoi ?

Très sommairement, IP fait partie de la couche Internet de la famille des protocoles TCP/IP, et permet le transport de paquets d’information, d’un réseau à l’autre, en prenant soin d’en identifier la source et la destination.

Dans sa première version majeure, IPv4, les adresses sont codées sur 32 bits. Il permet donc d’assigner 232 adresses. IPv6 code les adresses sur 128 bits, ce qui représente un nombre démesuré de quelque 340 undecillion d’adresses, environ 3.4028 X 1038, ou encore un nombre à 39 chiffres.

Bref, de quoi brancher tous les grains de sable de la planète, et il en restera amplement lorsqu’on déménagera sur Mars.

Internet des Objets (IdO)

Maintenant qu’on a accès à un bassin quasi inépuisable d’adresses IP, des objets artificiels ou naturels autres que des ordinateurs peuvent être connectés. Le monde matériel qui nous entoure produit déjà une quantité hallucinante de données. L’idée derrière l’IdO est de pouvoir en isoler ses composantes, les identifier, les interconnecter et du coup, permettre l’accès à un bassin infini d’information en temps réel. Un réseau neuronal artificiel planétaire, en quelque sorte.

Je parie ma chemise qu’on en discutera de plus en plus, et que certaines des applications qui en découlent feront partie de notre quotidien d’ici quelques années. Notre tout dernier projet, TAG taxi MD, en est justement une démonstration concrète.

Le futur

Je crois que le concept de l’IdO et des technologies telles que IPv6, l’identification par fréquence radio et la miniaturisation nous aideront à écouter davantage le monde qui nous entoure. De cette écoute découlera un niveau inégalé de connaissance. Le but ultime étant de diriger l’activité humaine de manière plus consciente, responsable et constructive. Restons prudents toutefois, puisque malheureusement, connaissance ne rime pas nécessairement avec sagesse.

Localement, plusieurs aspects de la vie quotidienne pourraient être gérés de manière plus efficace, grâce à l’analyse de données et l’automatisation. Plus globalement, il n’est pas si difficile d’imaginer les bienfaits d’un tel système au profit de l'ensemble de l’humanité.

Je suis un admirateur des idées du visionnaire Jacque Fresco. Je crois que tout ce qu’il prône est loin de l’utopie. On a déjà la technologie, et il suffit d’un minimum de volonté.

Le vrai défi est de nature humaine, et non pas technologique.