Dès ma première plongée dans « l'univers » des envois massifs, je me doutais que ça n’allait pas être de tout repos! J’ai fait maints apprentissages et découvertes à la suite de nombreuses recherches, mais surtout en expérimentant et en testant sans relâche.
Soit, qu’on en parle en bien ou en mal, en autant qu’on en parle! Ce n’est pas, à mon avis, un domaine à propos duquel il y a énormément de documentation et qui fait beaucoup de bruit. Le langage utilisé étant très « de base », bien souvent nous avons l’impression de reculer plus que d’avancer. Voilà pourquoi je trouve important de partager et de communiquer résultats, trucs, astuces. Afin de nous rendre la vie plus facile, d’éviter de s’arracher les cheveux, de pousser un interminable soupir et de s’insurger contre Outlook 2007, voici quelques conseils à mettre en pratique, pour la santé de tous!
“The true skill in designing HTML email is not controlling if it breaks—it’s controlling how it breaks.” — Alex Walker, sitepoint AVANT de se lancer (à ne pas négliger)... » Développer sa patience » Pratiquer une activité de relaxation » Accepter : il n’y a pas toujours quelque chose à comprendre Dans le concret, il est important de ne pas oublier...
1. de bien penser au sujet de l’envoi
Un facteur déterminant dans le taux d’ouverture du message. À garder simple et efficace. Si possible enlever les mots superflus. Le débat étant ouvert en ce qui concerne sa longueur idéale. Pour ceux qui aiment les chiffres, on a remarqué qu’une moyenne de 50 caractères était une bonne marge à respecter. Mais tout est question de jugement et de bon sens. S’il est impossible de réduire sans perdre l’essence de ce que l’on veut communiquer, il vaut mieux le garder tel quel. Avoir un sujet qui parle, qui intrigue, sans être agressif (éviter les exclamations ainsi que les mots trop incitatifs). Observer, se poser la question : est-ce que ce message et cette formulation me donneraient envie d’en savoir plus?
2. que les tables sont nos meilleures amies
Afin de s’assurer un affichage constant et pas trop changeant (l’ultime défi), j’adopte les tables et seulement les tables. Aucun « div », ni aucun positionnement autre que celui d’une table imbriquée dans une autre, puis, alignée. Faire fi des « colspan ». Truc : spécifier la largeur de chaque cellule en respectant les dimensions parentes afin de garder le contrôle et d’éviter tout bris indésirable.
3. de ne pas dépasser une largeur totale de 600 pixels
La taille de l’espace de prévisualisation des courriels change d’un fournisseur et d’un utilisateur à l’autre. Pour un affichage complet, sans confusion due à un gabarit tronqué avec barre de navigation horizontale, il est préférable de fixer une largeur totale variant entre 500 et 600 pixels.
4. de mettre tous les CSS « inline »
Sans exception, appliquer les styles directement aux éléments pour éviter toute interprétation suspecte de certains fournisseurs de service courriel. Truc : ne pas mettre de « background-color » sur le « body » , mais sur une table englobant tout le contenu, dont on fixera la largeur à 100 %.
5. les règles relatives aux images
- Toujours assigner une largeur et une hauteur. Maintenant, il est fréquent que les images soient bloquées et/ou qu’une autorisation de l’utilisateur soit requise pour les afficher. Afin que tous les éléments demeurent en position même si les images sont absentes, la spécification de taille préservera la structure et les alignements tels qu’ils se doivent.
- Toujours attribuer un mot ou une description pertinente à la balise « alt ».
- Ne pas utiliser de « background-image ». Certains fournisseurs les afficheront et d’autres pas. Si vous décidez tout de même de mettre une image de fond, assurez-vous que le visuel de l’infolettre soit aussi efficace sans cette image.
- Prendre l’habitude de leur appliquer le style « display:block ». Certains fournisseurs laissent inexplicablement des espaces blancs entre les images, notamment Hotmail. Par contre, si vous appliquez ce style à une image sur laquelle se trouve un lien, la zone cliquable risque de s'étendre au-delà de l'image. Ajouter un « float:left ».
6. les filtres à pourriels
Plus que complexe à essayer de comprendre leur logique, les filtres à pourriels nous mènent la vie dure. Pour essayer d’éviter de tomber dans leurs filets, commençons par essayer de les comprendre. En général, les filtres enrichissent une base de données de critères pouvant possiblement identifier un message comme étant frauduleux. Ils procèdent notamment en analysant les courriels que les destinataires ont déclaré être non sollicités et cherchent des similitudes (contenu, sujet, liens, etc.). Ils procèdent ainsi à une analyse de tous les courriels entrants à partir de ces critères et assignent des points respectifs pour chaque critère rencontré. Si l’accumulation des points dépasse une certaine limite, le courriel se retrouve automatiquement dans le dossier de courrier indésirable. Voilà exactement ce que nous voulons éviter!
Faire attention à...
- ne pas trop formatter, ni trop utiliser de couleurs, de polices ou de tailles de polices différentes
- ne pas utiliser exagérément les points d’exclamation
- ne pas utiliser trop de majuscules, encore moins avec des points d’exclamation
- réduire ou éviter les « call-to-action » (incitatifs à cliquer), en lien avec la gratuité ou l’achat/commande de marchandise
- porter une attention particulière à la « propreté » du code HTML (une bonne habitude à prendre serait de faire valider le code : HTML Validator)
- optimiser le plus possible le poids total de l’envoi, surtout au niveau des images
- avoir un bon équilibre entre le texte et les images (le texte est toujours à favoriser, ne jamais faire un envoi avec une seule grosse image)
- ne pas laisser la balise « title » vide
- même pour les tests, éviter d’employer le mot « test », de dupliquer des paragraphes ou d’utiliser du latin (lorem ipsum)
- toujours prévoir une version texte du courriel
7. les permissions et le désabonnement
Chaque abonné doit savoir que son adresse courriel se trouve sur une liste de distribution, impliquant bien souvent qu’il s’y soit inscrit par lui-même. C’est un critère primordial pour s'assurer de la qualité, présente et future, de la liste. On évite ainsi l’étiquette d'expéditeur frauduleux, on réduit les « bounces » (messages qui n’atteignent pas la boîte de réception de l’utilisateur) et on augmente le taux d’ouverture grâce au bon entretien d’une liste de fidèles abonnés qui désirent recevoir nos communiqués et qui les consulteront. Il est impératif d’intégrer une option de désabonnement pour retirer son adresse courriel de la liste d’envois. Rien de plus frustrant que de continuer à recevoir du courrier non désiré, qui risque à coup sûr de se retrouver dans la poubelle ou le spam.
8. de tester, tester et encore tester!
Comme nous ne pouvons nous fier sur la constance d’un grand nombre de règles d’affichage, la clé demeure encore et toujours de tester, toujours, partout.
- Ne pas négliger les navigateurs web et leurs différentes versions.
- Tester avec le plus de fournisseurs et de supports possible : AOL Mail, Gmail, Mobile Me, Hotmail, Yahoo! Mail, Lotus Notes, Outlook, Thunderbird, Windows Mail, Blackberry, Iphone, etc.
- Passer une analyse de spam (avec par exemple, un outil comme Litmus)
9. d’analyser les résultats des campagnes
Dans un souci permanent d’amélioration et de maximisation des résultats, il est absolument nécessaire de se tourner du côté des chiffres et des statistiques. S’attarder au taux d’ouverture, au nombre de clics, aux désinscriptions, aux « bounces ». Ce sont d’excellents outils pour mettre le doigt sur ce qui fonctionne bien ou moins bien, à la suite de quoi nous sommes plus aptes à apporter des changements pertinents! Essayer, par exemple, de changer l’heure de l’envoi, le sujet, de segmenter les listes pour des envois plus ciblés, de modifier la taille des liens, etc.
10. de se garder informé et inspiré!
Rester à l’affût, ouvrir ses yeux et ses oreilles et surtout, faire parler son clavier. Le partage de connaissance est plus que le bienvenu dans ce domaine parfois nébuleux qu’est l’email marketing. Aidons-nous à le faire évoluer et à en étendre les possibilités. N’oubliez surtout pas, si en pleine séance d’intégration de courriel, vous vous surprenez à être confronté à une situation incompréhensible générant des émotions s’apparentant à la frustration, à l’exaspération ou au désespoir, rappelez-vous que vous n’êtes pas seul!
Pour terminer sur une note positive, voici quelques ressources inspirantes et pratiques que je recommande fortement :